mercredi 29 avril 2009

Rhinite allergique : halte aux nez qui piquent !

graminées

frêne













chêne



bouleau





armoise



ambroisie







Le printemps s'annonce, synonyme de ballades en forêt et de déjeuners sur l'herbe.
Mais pour certains d'entre vous, comme pour des millions de Français, cette période annonce aussi le retour d'un rhume des foins tenace qui durera jusqu'à l'automne.
Pour que la rhinite allergique ne vous gâche plus la vie, suivez ces quelques conseils pratiques.

I. Description
Nez qui pique et qui démange, éternuements, sensation permanente d'avoir les oreilles bouchées, yeux bouffis au réveil qui pleurent à la moindre ballade dans les champs...

Le printemps n'est pas toujours une période bénie, et si les symptômes de la rhinite allergique sont sans gravité, ils restent difficiles à supporter au quotidien.

Pénible de passer son temps à se moucher, d'avoir les yeux irrités et gonflés ou encore d'éternuer toutes les 5 minutes !

II. Des conseils pratiques
Le rhume des foins que vous subissez depuis des années n'est pas une fatalité, n'hésitez pas à en parler à votre pharmacien.
Il cherchera d'abord à éliminer une autre cause de rhinite et d'écoulement nasal en vous questionnant, et il recherchera également des signes d'allergie pouvant être situés à d'autres endroits de votre corps (eczéma, asthme, ...).
Avez-vous eu d'autres signes d'allergie ?

Finalement, il peut être conduit à vous proposer d’aller voir un médecin pour un bilan allergique afin de rechercher quelles sont précisément les substances qui vous déclenchent ces symptômes.

Dans le cas de rhinites allergiques saisonnières, un traitement préventif par antihistaminiques peut vous être conseillé : souvent un tel traitement permettra d'éviter complètement l'apparition des symptômes, et dans tous les cas, il les diminuera de façon importante. Celui-ci doit être mis en route dès le début de la période pendant laquelle survient habituellement votre rhume des foins ou en tout cas dès que possible.

Pour les rhinites perannuelles (tout au long de l'année), il faut impérativement prendre en charge l'environnement : éviter la moquette, traiter tous les éléments textiles avec des acaricides dans les chambres et utiliser des housses traitées en cas d'allergie aux acariens. Eviter les animaux, et au minimum leur interdire l'entrée dans les chambres. Selon la nature de la substance allergisante, prendre les mesures nécessaires pour réduire son contact et son inhalation. L'utilisation d'un filtre anti-pollen dans la voiture peut également diminuer l'exposition à l'allergène.

Quel que soit le type de rhinite allergique, le traitement médicamenteux fait appel en général à des cures d'antihistaminiques ou des corticoïdes en pulvérisation par voie nasale et des produits qui éviteront les surinfections.

Bien sûr, la première des choses est d'éviter autant que possible le contact avec la ou les substances responsables de votre rhinite allergique...pas toujours simple !!!

III. Une irritation permanente
Les signes sont bien connus de ceux qui subissent cette maladie. Un nez qui se met à couler en permanence, avec un écoulement clair comme de l'eau (on parle de rhinorrhée aqueuse) et qui oblige à remplir ses poches de mouchoirs. Souvent, il existe également des signes au niveau des yeux : larmoiements, picotements, démangeaisons, sensation d'avoir les paupières irritées et gonflées.

Une sensation d'avoir les oreilles bouchées est également souvent associée, liée à l'épaississement de la paroi des trompes d'eustache, ces petits canaux qui vont de la gorge à l'oreille moyenne et qui ont pour rôle d'équilibrer la pression entre l'intérieur et l'extérieur du tympan.

La répétition de ces irritations finit par avoir un effet sur les parois du nez, qu'elles rendent plus fragiles et plus sensibles aux infections.

IV. 30 % de la population adulte atteinte
Souvent négligée par les patients qui ne se considèrent pas véritablement malades, la rhinite allergique est une réaction des parois du nez à la présence d'une substance externe capable de déclencher une réaction d'allergie. Cette substance (alors appelée allergène) entraîne une réponse de certaines cellules immunitaires qui produisent automatiquement une trop grande quantité d'anticorps (Immunoglobulines de type E ou IgE) au niveau de la muqueuse nasale, c'est-à-dire du revêtement intérieur du nez.

Cette production s'accompagne également d'une dilatation des vaisseaux sanguins et de l'émission locale de substances irritantes. Comme cette réaction a lieu localement sur toute la zone ORL, c'est le nez mais aussi tous les organes qui lui sont reliés qui vont être touchés : l'arrière gorge, l'oreille moyenne et les yeux.

30 % de la population présente tous les ans une rhinite allergique, ce qui témoigne chez les personnes atteintes, d'une prédisposition allergique ou d'une sensibilisation à certains allergènes particuliers.

V. Les pollens, les poussières et les animaux : premiers coupables
Dans de très nombreux cas, ce sont les pollens qui déclenchent ces crises : il s'agit alors de rhinites allergiques saisonnières, ou "rhume des foins". En effet, les pollens sont surtout présents selon les régions entre février et septembre.

Tous les pollens ne sont pas allergisants : pour posséder cette caractéristique, ceux-ci doivent en effet contenir des protéines qui vont être reconnues par la personne allergique et déclencher une réaction... et la présence de ce type de protéines peut varier considérablement d'une région à l'autre, y compris pour les pollens d'une même espèce d'arbres !!

D'autre part, les pollens allergisants sont uniquement ceux qui sont disséminés par le vent et qui peuvent donc être respirés par des personnes allergiques : ceux qui sont disséminés par les insectes ne sont pas sources de crises de rhumes des foins. Parmi les plantes donnant les pollens les plus allergisants, on peut citer les graminées (herbes des prairies), l'armoise, l'ambroisie et l'ortie, les cyprès, les bouleaux, les chênes et les platanes.

Lorsque le produit allergisant est présent en permanence dans l'environnement, les symptômes sont présents tout au long de l'année, et on parle alors de rhinite allergique perannuelle. Celle-ci est essentiellement due à des éléments "domestiques" : poils d'animaux domestiques, plumes ; poussières de maison (dont les célèbres acariens), blattes, etc.

mardi 28 avril 2009

Dossier spécial "grippe" : La Grippe Porcine

L'OMS a confirmé le 24 avril 2009 la survenue de plusieurs cas humains de grippe d'origine porcine. Le virus isolé est un nouveau virus A (H1N1) avec transmission interhumaine. Il fait craindre une pandémie..
La transmission interhumaine du virus s'effectue par voie aérienne, de manière directe (toux, postillons, etc.) ou indirecte (mains, objets, etc.).
Les signes d'infection établis par l'InVS et la DGS sont un syndrome respiratoire aigu brutal (toux ou dyspnée), accompagné de signes généraux (fièvre > 38°C ou courbatures ou asthénie). Pour l'instant, seules les personnes ayant séjourné en Californie, au Texas ou au Mexique dans les 7 jours avant le début de ces signes peuvent être suspectée de grippe porcine. Les personnes ayant eu un contact étroit avec un cas possible, probable ou confirmé peuvent également être suspectées, si elles présentent elles-mêmes ces signes.
Pour l'instant, il n'existe pas de vaccin contre ce nouveau virus mais les antiviraux (oseltamivir et zanamivir) seraient efficaces.
Le numéro de la plate-forme téléphonique Grippe aviaire est le 0 825 302 302 (0,15 euros ttc/minute depuis un poste fixe) pour toute information sur l'épidémie et sur la grippe porcine. Le numéro de la plate-forme du ministère des Affaires étrangères (01 45 50 34 60) est également à la disposition des voyageurs.
Enfin, le 15 doit être composé pour toute personne pensant avoir les symptômes de la grippe si elle revient d'une zone à risque.

I. Questions-réponses sur la grippe porcine

A. Comment peut-on attraper la grippe porcine ?
La grippe porcine est une infection respiratoire sévère due à un virus grippal qui infecte habituellement les porcs. Il peut passer de l’animal à l’homme, mais la contamination peut aussi être interhumaine. Dans ce cas, le virus se transmet par voie aérienne, de manière directe par le biais de la toux et des postillons ou de manière indirecte par les mains, les objets touchés par une personne malade.
En revanche, on ne peut être contaminé en mangeant du porc.

B. Quels sont les signes de la grippe porcine?
Une personne présentant un syndrome respiratoire aigu brutal avec une fièvre supérieure à 38° OU des courbatures OU une asthénie,
ET des signes respiratoires, de type toux OU dyspnée, peut être un cas de grippe porcine
SI dans les sept jours avant le début de ces signes :
- elle a séjourné dans le sud de la Californie (comtés de San Diego ou Imperial) ;
- elle a séjourné au Texas dans le comté de San Antonio (près de la frontière mexicaine) ;
- elle a séjourné au Mexique dans le district fédéral de Mexico City ou de San Luis Potosí ou de Baja California ou de Oaxaca ;
- elle a eu un contact étroit avec un cas possible, probable ou confirmé, dans les 24 heures avant le début des signes.

C. Que faut-il faire en cas de suspicion de grippe porcine ?
Une personne qui répond aux critères ci-dessus doit contacter rapidement le 15 ou son médecin traitant.
Elle devra alors préciser l'itinéraire, les lieux fréquentés et la date de retour.
En attendant une décision médicale, elle devra éviter tout rassemblement de foule. S’il y a lieu, l'hospitalisation doit être effectuée dans l'établissement le plus proche avec mise en œuvre d'isolement respiratoire et d'un traitement par un inhibiteur de la neuraminidase, en attente d'une confirmation ou d'une infirmation biologique du diagnostic de grippe.
Les personnes en contact étroit avec des patients suspectés d’avoir contracté la grippe porcine doivent rester à leur domicile et éviter les contacts avec des personnes extérieures.

D. Existe-t-il des traitements efficaces ?
A ce jour, l’oseltamivir (Tamiflu) et le zanamivir (Relenza) sont efficaces sur les souches isolées aux Etats-Unis. Des tests sur les souches mexicaines sont en cours.

E. Existe-t-il un vaccin contre la grippe porcine ?
Pas pour l’instant. Selon les experts américains qui l'étudient, rien ne permet d'affirmer pour le moment que le vaccin humain contre la grippe saisonnière soit efficace. Le Comité français de préparation pré pandémique n'a d’ailleurs pas recommandé cette stratégie vaccinale. Un délai de plusieurs semaines à plusieurs mois sera nécessaire pour qu'un vaccin soit disponible.

F. Les masques sont-ils efficaces ?
Oui. On peut recommander les mêmes qu'en cas de menace de grippe aviaire.

G. Peut-on quand même se rendre au Mexique ?
Compte tenu de la situation sanitaire locale, le ministère des Affaires étrangères et européennes et celui de la Santé appellent à la plus grande prudence. Toutefois, si un voyage au Mexique ne peut être annulé, il est recommandé :
- d’éviter les lieux de rassemblement public (salles de spectacles, etc.),
- de respecter les règles d’hygiène élémentaire (lavage soigneux et régulier des mains, aération des pièces),
- de porter une attention toute particulière aux personnes les plus vulnérables (enfants, personnes âgées ou fragiles),
- d’éviter le contact avec les malades,
- de se tenir informé de l'évolution de la situation locale en consultant notamment le site Internet du ministère français de la Santé,
- et, bien sûr, de consulter sur place un médecin en cas de fièvre ou de symptômes grippaux (courbatures notamment).
II. Sites de référence sur l'épidémie humaine de grippe porcine
Site des Groupes régionaux d'observation de la grippe (GROG)Bulletins de surveillance de l'arrivée et de la circulation des virus grippaux sur le territoire français. Dossier spécial sur la grippe porcine H1N1.
Site de l'Institut de veille sanitaire (INVS) Surveillance de la grippe semaine après semaine. Dossier spécial sur la grippe porcine H1N1.
Site du Ministère de la Santé et des Sports Points quotidiens sur l'évolution de l'épidémie humaine de grippe porcine.
Site du Ministère des affaires étrangères Conseils aux voyageurs qui séjournent actuellement au Mexique ou doivent s'y rendre dans les prochains jours.Plateforme du Ministère des Affaires étrangères : 01 45 50 34 60
Site interministériel de préparation à un risque de pandémie grippale Information sur la grippe aviaire et la grippe porcine.
Site de l'OMS Bulletins d'information mondiale et données d'informations générales. Dossier spécial sur la grippe porcine H1N1.
Info'Grippe Aviaire (ministère de la Santé et des Solidarités)0 825 302 302 (0,15 € la minute), du lundi au samedi de 9 h 00 à 19 h 00Informations aux voyageurs, liste des pays touchés, recommandations sanitaires...
Autres sites de référence sur la grippe :
Site du réseau sentinelles de l'Inserm (Sentiweb) Situation epidémiologique de la grippe saisonnière en France métropolitaine.
Site du Groupe d'études et d'information sur la grippe (GEIG) Informations générales sur la grippe.
Site de l'Afssa Informations sur la sécurité alimentaire et les problèmes vétérinaires.
Site de l'Inpes (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) Informations pour les professionnels de santé et conseils aux voyageurs.
l'alerte pollinique de votre secteur géographique :

Morbihan (56) :
Bouleau
Risque moyen

Chêne
Risque faible

Graminées
Risque faible